La Négrette est bien plus qu’un simple cépage : c’est une part essentielle de l’identité du vignoble de Fronton, situé à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse. Mais pour comprendre pourquoi elle est si particulière, remontons un peu le temps.
Originaire de Chypre, ce cépage aurait été introduit en France par les Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, revenant des Croisades au XIIe siècle. À l’époque, ils l’appelaient “Mavro”, qui signifie “noir” en grec, en référence à la teinte très foncée de ses baies. À son arrivée dans le Sud-Ouest, il s’adapte rapidement aux sols de boulbène et aux graves typiques de la région, et finit par devenir l’âme même du vignoble de Fronton.
Le décret d’appellation d’origine contrôlée (AOC) Fronton, obtenu en 1975, ancre définitivement la Négrette dans le cahier des charges des vins de l’appellation. Aujourd’hui, ce cépage unique représente environ 50 % de l’encépagement des vignes de Fronton.