Un nom qui suscite la curiosité
Le Fer Servadou doit son nom au mot occitan « fer », qui signifie « ferme » ou « solide ». Ce terme décrit parfaitement la robustesse de ses bois et de ses rameaux, qui résistent bien aux caprices du climat. On le connaît également sous d’autres noms dans la région, comme Mansois (à Marcillac) ou encore Pécharmant Noir. Cette diversité dans les appellations locales témoigne de son ancienne implantation dans le Sud-Ouest, où il s'est adapté à des environnements variés.
Une origine qui remonte au Moyen-Âge
Les premières traces documentées du Fer Servadou remontent au Moyen-Âge, une époque où les moines des abbayes de Gaillac et les paysans du Rouergue mettaient en valeur les coteaux fertiles pour y planter la vigne. Peu exigeant en sols, le Fer Servadou trouve son aise sur des terres argilo-calcaires, schisteuses ou même pierreuses. Les archives montrent qu’il était apprécié pour sa résilience et sa capacité à produire des vins colorés et complexes, même sous des climats difficiles.
Un cépage minoritaire mais crucial
Bien que le Fer Servadou ne représente qu’une petite fraction des surfaces viticoles actuelles (environ 1 500 hectares plantés, principalement dans le Sud-Ouest), il demeure un cépage clé dans certaines appellations. À Gaillac comme à Marcillac, il compose souvent entre 40 et 90 % des assemblages, selon le cahier des charges des appellations. Ce cépage contribue largement à l’identité singulière de ces vins, où rusticité et finesse s’allient pour surprendre les amateurs.