Entre les flancs discrets du piémont pyrénéen, la mosaïque de vallées de l’Adour et les coteaux rocailleux du Lot, le Sud-Ouest porte l’une des plus riches diversités de cépages autochtones en France. Ici, le Fer Servadou se mêle au Tannat, le Négrette côtoie le Prunelard, le Mansois, le Petit Courbu, le Loin de l’Œil… À eux seuls, 130 variétés différentes seraient recensées sur la région selon l’Interprofession des Vins du Sud-Ouest (IVSO).
Pourtant, au-delà des frontières, qui demande un Branceillac ? Où l’on sert du Duras à Tokyo ? Les salons de Shanghai, New York ou Londres résonnent rarement du nom de ces cépages essentiels à notre identité. Peu présents sur les tables à l’international, ils cèdent la place aux géants mondiaux comme le Merlot ou le Cabernet Sauvignon. Pourquoi tant de discrétion ? D’où vient ce paradoxe qui fait du Sud-Ouest une terre de générosité méconnue ?