Avant tout, il est important de comprendre ce qu’on appelle un « cépage ancien ». Ces cépages sont des variétés de vigne qui existaient bien avant l’expansion mondiale des vignobles français au XIXe siècle. Certains remontent à l’époque romaine ou médiévale, d’autres ont survécu à des crises majeures comme la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle.
Dans le Sud-Ouest, ces cépages anciens sont nombreux et fascinants :
- Le prunelard : Originaire du Tarn, il est l’un des ancêtres génétiques du malbec. Longtemps oublié, il revient aujourd’hui sur le devant de la scène grâce à quelques vignerons passionnés.
- Le tannat : Connu pour sa puissance tannique, c’est le cépage emblématique des vins de Madiran. Sa culture remonte à plusieurs siècles, et il est aujourd’hui synonyme de longévité et de structure.
- Le petit manseng : Présent à Jurançon, ce cépage produit des vins blancs complexes et sucrés, marqués par leur fraîcheur et leur équilibre.
- Le courbu : Moins connu, il complète souvent le petit manseng et porte des notes délicates et florales.
- Le fer servadou : Appelé aussi braucol dans le Gaillacois, il donne des vins épicés, frais et structurés.
Si ces cépages ont traversé le temps, c’est qu’ils étaient parfaitement adaptés à leurs terroirs. Ils ont été cultivés et sélectionnés par des générations de vignerons, en harmonie avec les sols et le climat local.